25 mars 2011

Le vrai complot du 11 septembre !

Devant vos yeux ébahis !


Eh oui, l'adultère, c'est risqué. Surtout les jours de terrorisme.

21 mars 2011

Quelques arguments à l'usage du créationniste débutant

Alors comme ça, tu es créationniste. Fort bien. Et tu veux épandre tes idées sur pleins de forums ? C'est toi qui vois. Mais avant de te lancer dans cette tâche de longue haleine (et qui ne mènera vraisemblablement nulle part), es-tu sûr d'avoir bien appris par cœur les Arguments Inévitables du Bon Rhétoricien Créationniste ?
Comment ça, "qu'est-ce que ça veut dire" ? Parbleu, ignore-tu que tous les créationnistes partis en missionnaires pour épandre la Vérité par-delà les forums doivent systématiquement respecter un même rituel afin de diffuser le message ? Allons bon, heureusement que je suis là, quand même.

1) Un scientifique a presque dit que l'évolution c'était pour de faux ! si si, quand on coupe quelques mots au hasard et qu'on le lit dans le noir, une nuit sans lune, avec des lunettes de soleil...

Il est très important de bombarder tes interlocuteurs ennemis de citations de grands chercheurs ou de grands penseurs, beaucoup d'imbéciles partageant la croyance étrange que suivre aveuglément les gens intelligents, c'est faire preuve d'intelligence. L'ennui, c'est qu'il n'existe pas de chercheurs ou de gens célèbres et reconnus pour leur intelligence qui soutiennent l'Intelligent Design (par contre, y'a Dobeliou ou Sarah Palin. si tu trouves le moyen de faire avec...). Mais ne baisse pas aussi vite les bras, jeune ami illuminé. Il suffit d'utiliser une technique vieille comme le monde qu'on appelle : le quote mining. Par exemple, si un chercheur X déclare un beau jour :
"Il faut être vraiment ignare ou malhonnête pour croire que l'évolution est autre chose qu'un fait. Ce sont les mécanismes qu'elle utilise qui restent une théorie."
Hop ! Quelques arrangements par-ci par-là, et ça nous donne :
"Il faut être vraiment ignare ou malhonnête pour croire que l'évolution est autre chose qu'[...]une théorie"
C'est pas beau, ça ? Tu n'as pas eu besoin de faire la moindre recherche ni d'y comprendre quoi que ce soit, et tu as déjà tes premiers arguments !
Admire l'exemple des Témoins de Jéhovah, experts reconnus en la matière. 

2) La théorie de l'évolution est désuète/est sur le point de disparaître/laissera bientôt sa place à la Vérité 

Et oui ! Tu ne le savais pas ? Ça va faire depuis le début du XXème siècle que les créationnistes le répètent à qui veut bien l'entendre (c'est-à-dire surtout à eux-mêmes), mais cette fois-ci, c'est sûr, c'est pour de vrai ! Vous verrez, bandes de moutons évolutionnistes ! D'ici quatre ou cinq... siècles... la théorie de l'évolution aura complètement disparu ! Gloire à la Licorne Rose Invisible !

3) Des contre-arguments ? J'VOUS ENTENDS PAS, J'VOUS ENTENDS PAS !

Il est également très important d'ignorer tes opposants. Ce qu'ils ont à te dire ne peut que t'éloigner de la Vérité et de la Lumière. Lorsque l'on répond à tes questions, contente-toi de les reposer comme si de rien n'était, voire de fanfaronner "Ah-ah, vous ne pouvez donc pas répondre, je le savais, bien fait pour vous.". Il est également important d'énerver tes opposants. Ça leur apprendra, après tout, à être de sales évolutionnistes.

4) Athées = immoraux = nazis 

Les gens ne se rendent pas compte, mais hors la religion, point de morale. Point du tout, du tout. N'hésites donc pas à engueuler ces sales athées qui remettent la bible en question sous prétexte qu'elle contiendrait quelques... centaines de passages moralement douteux. Ils parlent de ce qu'ils ne connaissent pas, fi !

Dans un autre genre d'idées, tu peux même carrément assimiler les athées aux nazis, mais dans ce cas prépare-toi à devoir ignorer les nombreuses preuves que ni Hitler ni presque aucun de ses suivants ne fut  le moins du monde athée. Si jamais l'un de tes opposants n'apprécie pas du tout cette comparaison et te tient des propos corsés, rebondis sur l'occasion afin de démontrer à quel point les athées n'ont aucun respect pour les opinions des autres, que tu n'es qu'un pauvre martyr au service d'une noble cause qu'est la Vérité, et que t'as pas de papa et que t'as pas de maman, etc. Enfin, n'hésite pas à verser dans le mélodrame, ça permet toujours de récupérer un peu d'attention, à défaut d'avoir un rapport avec le sujet.

5) Le pétage de plombs 

Obligatoire. Toutes les 2 heures environ, clame haut et fort que tous les évolutionnistes athées nazis ne sont que des salopards matérialistes intolérants et que, ne pouvant le supporter parce que tu n'es qu'un martyr et tout ça et tout ça, tu t'en vas, meurtri, ta dignité bafouée.

Puis réapparait sans explication et reprend les hostilités le débat comme si de rien n'était. Cela devrait déstabiliser le camp adverse et te donner l'avantage. Ou te faire passer pour un con. Mais t'es quand même plus à ça près, si ?

Et quoi qu'il arrive, n'oublie pas l'argument absolu :
Pour chaque question à laquelle tu ne peux pas répondre, pour chaque argument auquel tu ne trouves pas de parade, réponds simplement :

Joker ! Dieu ! 

Testé et approuvé.

14 mars 2011

Let's Go To The Mall - Robin Sparkles

Si cette chanson avait existé dans la réalité, je suis pratiquement sûr que l'ONU, l'Unesco et l'OMS auraient demandé la vitrification du Canada au nom de la préservation du patrimoine culturel mondial et de la sauvegarde de l'humanité.

 

Let's go to the mall, everybody!

Come on Jessica, come on Tori,
Let's go to the mall, you won't be sorry
Put on your jelly bracelets
And your cool graffiti coat
At the mall, having fun is what it's all aboot

I haven't done my homework yet (That's OK!)
And you know how my parents get (Whatever!)
Let's go to the mall today

There's this boy I like
Met him at the food court
He's got hair like Gretzky
And he does jumps on his skateboard
I hope he asks me out
Takes me to my favorite spot
It'll be just him and me
(But don't forget the robot)

Dad says I'm too young to date (Lame!)
But baby, I don't want to wait (Let's do it!)
That's OK, I'm going to rock your body anyway
I'm going to rock your body 'til Canada Day

Everybody come and play
Throw every last care away
Let's go to the mall today

I went to the mall with a couple of friends
I had a whole week's allowance to spend
I want hoop earrings and a Benetton shirt
We came here to shop and we came here to flirt
I turned around and who should I see
Prime Minister Brian Mulroney
He said, "Young lady, I don't approve."
So I had to get down and bust a crazy move
Hit it Fred, come on
Let's go to the mall

Let's go to the mall, everybody!
Everybody come and play
Throw every last care away
Let's go to the mall today

Everybody loves the mall!
Everybody come and play (Yeah!)
Throw every last care away (I love my hoop earrings!)
Let's go to the mall today

Pour ceux qui ont survécu à ce traitement, passez la deuxième couche. Attention, c'est encore plus nocif que l'Epoxy en application directe sur les neurones...

N'oubliez pas les sages paroles de Saint Barney : "Whenever I start doing pop, I just stop doing pop and start being awesome instead.". True Story.

7 mars 2011

Tropico, ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer El Presidente

Tu es un démocrate convaincu ? Tu aimes être aux petits soins de tes peuples virtuels dans les jeux de gestion ? Tu te sens humaniste dans l'âme ? Voir à la télévision tes frères humains oppressés par des cinglés te fait couler une petite larme ?

MOI NON PLUS !

Aujourd'hui, je vais te tenir la jambe sur Tropico, un jeu de gestion sur PC, développé par PopTop Software (qui réalisa Railroad Tycoon II et III, les connaisseurs savent de quoi je parle) en l'an de grâce 2001. Tropico, c'est un peu l'anti-Sim City ou l'anti-Civilization, blindé d'humour noir et d'un cynisme à tout épreuve. Ici, trêve de maire bien intentionné ou de leader de civilisation éclairé. Dans Tropico, tu es le dictateur d'une république (bouarf, arf, arf !) perdue dans les Caraïbes en pleine Guerre Froide. Élections truquées (ou pas d'élections du tout), répression et arrestations juste pour le fun, détournements de fonds publics, c'est toi qui décides, point barre ! Viva El Presidente !

(Note : pour donner un genre, les titres de sections de cet article sont en espagnol, bien que je n'ai pas la moindre notion de cette langue. Si un hispanophone pure souche passe par là et qu'il constate que j'ai fait des fautes, qu'il n'hésite surtout pas à se manifester, gracias)

(Note 2 : la version du jeu dont je parle dans cet article est la version Gold, qui inclut l'extension Paradise Island. Voilà, c'est tout.)

Cette fois-ci, pas de légendes stupides sous les images, promis.


Mi vida como un dictador

Toute partie commence immanquablement par la création de son propre tyran bien à soi (ou la sélection d'un dictateur pré-généré) : choix de son origine (mineur, généralissime, Harvardien, auteur gauchiste, etc), sa glorieuse montée au pouvoir (coup d'état fasciste, mise en place par le KGB, "achat" des élections ou... élection ordinaire, mais franchement, qui voudrait ça ?), puis choix de deux qualités et de deux défauts.

Pour exemple, voici un modèle de Presidente :
- Universitaire d'Harvard (meilleures relations avec la faction capitaliste et les USA, effet inverse avec l'URSS)
- Mis en place par la CIA (idem, plus traite annuelle versée par l'oncle Sam)
- Qualités : Travailleur (+10 % à la production générale) et Administrateur (bonus à l'enseignement et réduction des coûts de construction)
- Défaut : Coureur de jupons (respect des femmes et de la faction religieuse moindre) et Menteur invétéré (respect des factions religieuses et intellectuelles moindre)

Et nous voilà bombardé à la tête de la nation tropiquéenne, en remplacement de votre prédécesseur décédé d'une intoxication alimentaire. Probablement. En fait de nation, Tropico consiste généralement en quelques bidonvilles, un port pour l'export des marchandises et l'arrivée des immigrants, un bureau de construction et... le palais. Palais qu'il faudra bien protéger, surtout si on n'a pas l'intention de régner avec des gants.


Infinita Tristeza

Très vite, le tyran en herbe comprendra que la clé du succès dans la politique de Tropico est le compromis. Compromis dans le budget tout d'abord, puisque vous décidez de tout en matière de constructions : l'implantation du tourisme,  de l'industrie, de la production agricole, de l'exportation... En résultent de sempiternelles interrogations : quelle somme consacrer aux habitations ? aux infrastructures ? ... au fond de retraite présidentiel ? Faut-il augmenter les salaires maintenant pour diminuer la grogne prolétaire ou économiser pour construire un ministère des affaires étrangères afin d'améliorer ses relations avec le monde extérieur ?

Mais surtout compromis avec les factions. Car votre république bananière est livrée automatiquement avec six groupements politiques : les religieux (qui n'aiment rien tant que les belles églises et les autodafés), les intellectuels (qui veulent surtout un haut niveau de liberté et un enseignement de qualité), les militaristes (... à ton avis ?), les écologistes, les communistes et les capitalistes.

Chacune, donc, aura ses exigences et soutiendra El Presidente en fonction de la façon dont elles auront été exaucées. Et, bien sûr, il sera impossible de plaire à tout le monde... Comme en vrai, hein ? Constituer une grosse armée pour obtenir le suffrage des militaristes fera perdre le soutien des intellectuels qui y verront l'instauration d'un état policier. Implanter moult industries afin d'améliorer l'économie et ainsi mieux s'entendre avec la faction capitaliste coûtera beaucoup de popularité auprès des écolos. Diminuer la disparité des salaires pour que les camarades cocos puissent se réjouir mettront les adeptes de Adam Smith hors d'eux.

C'est que c'est du boulot d'être un salaud...




Era una vez... la Guerra Fria

En bref, l'île de Tropico est un fameux merdier en matière de politique intérieure, mais rassure-toi, le front extérieur n'est guère plus riant. Comme mentionné précédemment, l'arrivée au pouvoir du joueur se fait en pleine Guerre Froide. Aussi, en plus de devoir gérer des factions à couteaux tirés, devra-t-on tirer son épingle du jeu de l'opposition USA/URSS. Le conflit se manifestera principalement par une aide étrangère plus ou moins élevée en fonction de la politique suivie par le dirigeant tropiquéen en place : les Yanquis soutiennent un Tropico démocratique (avec des vraies élections et tout) pourvue d'une faction capitaliste satisfaite, tandis que la Russie Soviétique favorise une nation qui a tout les atouts d'un état socialiste (... ou le plus possible). Et là encore, un minimum de discernement sera vital, car faire trop le malin résultera en l'invasion de l'archipel, ni plus ni moins !

Il est cependant possible, pour le joueur craignant une ingérence étrangère trop hostile, de conclure une alliance avec l'une des deux superpuissances, laquelle se manifeste en l'installation d'une base militaire (avec missiles nucléaires, naturellement) sur la petite île. Inutile d'espérer un coup de main soviétique ou occidental en cas de rébellion, toutefois, le seul intérêt des deux camps envers Tropico est clairement d'empêcher l'autre de poser ses pions atomiques dessus afin d'obtenir un avantage dans leur étrange jeu d'échecs radioactif.

En résumé et pour paraphraser l'élégante formule de Sergio Leone, si tu veux survivre : giù la testa, coglione ! Ah, attendez, ça c'est de l'italien.



Nadie espera que la inquisición tropicana !

Tiens, tant que j'en suis à parler des conséquences de ses actes... Toute action dans Tropico entraînant réaction, ne vas pas imaginer que tu vas pouvoir régner avec les mains trop libres.

S'il est possible (et très amusant) de faire enfermer, ou abattre en pleine rue, toute forme d'opposition,  de garnir son compte en banque en Suisse avec les deniers du peuple, d'instaurer des lois absurdes, de se maintenir en place en interdisant toute élection, d'instaurer la loi martiale, bref, de se proclamer le fils spirituel de Khadafi, il faut bien se douter que cela ne se fera pas sans la montée d'un ressentiment dans le bas-peuple. En effet, un Che Guevera sommeille dans chaque Tropiquéen, et une goutte d'eau de trop dans le vase de la violation des droits de l'homme pourrait bien déclencher une révolte. De bons citoyens se métamorphoseront alors subitement en guérilleros à béret rouge et disparaitront dans la jungle, dont ils ressortiront ponctuellement pour faire péter des bâtiments et tuer quelques-un de tes fidèles soldats au nom de la libertad !

Ah oui, l'armée, j'allais oublier... Tout apprenti râleur autoritaire qui aura pris soin de réviser ses leçons d'histoire d'Amérique du Sud s'assurera en permanence que ses fonctionnaires militaires soient grassement payés. Il ne faudrait pas que votre seul soutien solide en cas de révolution flanche... Ou qu'il organise lui-même la destitution d'El Presidente !

Au joueur de décider s'il veut combattre ces élans de subversion par la répression ou la prévention, ou même en endormant le peuple par le bon vieux panem et circenses, qui décidément est toujours aussi populaire depuis la Rome antique.




Utopía justifica los medios... ¿no?

Tropico est un jeu unique dans bien des sens. Franchement, c'était quand la dernière fois que t'as vu un jeu où on peut martyriser le peuple dont on est sensé être responsable ET en être récompensé ? Ouais, absolument. C'était quand la dernière fois que t'as vu un type se faire flinguer en pleine rue, et que tu ne t'es pas senti mal à l'aise d'avoir ri ? C'était quand la dernière fois que t'as joué à un jeu vidéo à l'humour tellement noir que t'en ris jaune ? Tiens, et d'ailleurs pourquoi on rirait jaune à de l'humour noir ? C'est une histoire de contraste ou un truc comme ça ?

Mmmh, oui, bref. Un jeu unique donc, et hallucinant tant par les possibilités offertes par son gameplay complexe mais simple d'accès que pour son cynisme hilarant. Et aussi parce qu'on peut y mettre des écolos en taule en toute impunité. Et ça, ça n'a pas de prix.

3 mars 2011

Humour athée

Parce que tout le monde sait que c'est meilleur que le café.*


Now that's badass.
Non, ça c'est faux. La seule vraie religion c'est la mienne. C'est écrit juste ici.
 

* Ris, c'est un ordre.