15 août 2011

Galactic Civilizations II - Chérie, j'ai rétréci la Galaxie

"Oh, c'est pas vrai ! Encore un jeu de gestion ! Tu te fous de nous ?"

Alors d'abord, je ne supporte pas qu'on me tutoie. Moi, je le fais, mais c'est pas pareil. Ensuite, ce n'est pas un simple jeu de gestion : c'est un jeu de gestion DANS L'ESPACE ! L'Espace, bande de béotiens ! L'ultime frontière ! L'endroit où y'a, euh... ben, plein d'espace !

Sorti en mars 2006 en Europe, trois ans après le premier opus, Galactic Civilizations II : Dread Lords est donc un jeu de gestion/stratégie au tour-par-tour, assemblé par les mains expertes des développeurs de chez Stardock.

(Testé sur la version Gold en anglais.)


Garanti sans Gungans

Galactic Civilizations se présente comme l'héritier spirituel des jeux 4X comme on en faisait au bon vieux temps des Master of Orion et autres Reach for the Stars, en beaucoup plus graphique et en moins hermétique. Pour ceux qui l'ont oublié ou (malheur à eux, à toute leur famille et même à leur médecin traitant) ne l'ont jamais su, 4X signifie explore, expand, exploit, exterminate. Soit en bon français : exploration, expansion, exploitation, extermination. Ah, t'avais déjà compris ?

Mais il serait injuste de résumer GC II (tu croyais vraiment que j'allais l'écrire en entier tout au long de l'article ?) à un simple jeu de stratégie où le but est d'éliminer l'adversaire. Tout d'abord, les possibilités de victoire sont multiples : éliminer les autres civilisations du jeu, évidemment, mais aussi transcender la mortalité (victoire scientifique), obtenir la domination culturelle, réaliser une alliance diplomatique avec toutes les autres races du jeu, etc.

Il a l'air sympa, lui.
Pour résumer, on pourrait presque décrire ce jeu comme un croisement des jeux de stratégie spatiale sus-cités et du Civilization de Sid Meier. D'ailleurs, les connaisseurs de ce dernier trouveront sûrement l'interface et pas mal de mécanismes très familiers.


Quand on n'a pas d'idée pour les noms de planètes...


No galaxy for the old race

L'histoire de base est assez classique et rappelle les grandes pontes du Space Opera, l'excellente série TV Babylon 5 en tête : plusieurs millénaires avant le début du jeu, une grande part de la galaxie fut habitée par une race légendaire et très avancée connue seulement sous le nom de Précurseurs. Face à l'apparition d'autres civilisations plus jeunes, les Précurseurs se divisèrent en deux factions : celle des Vorlons de l'Arnor, qui désirait aider les nouvelles races, et celle des Ombres Seigneurs de la Terreur (les Dread Lords du titre), qui voulait purement et simplement les éliminer.

Leur désaccord finit par déboucher sur une guerre civile désastreuse. Finalement, les Seigneurs de la Terreur prirent le dessus sur leurs rivaux, mais, alors qu'ils lancèrent leur attaque finale sur l'Arnor, les deux factions disparurent mystérieusement de l'Univers. Comme ça. Pouf. Apu ziti.

Des milliers d'années plus tard, l'Humanité accéda à la technologie du voyage hyperspatial et décida donc de coloniser d'autres mondes pour rigoler. Pas de bol, nombre de planètes affichaient déjà "complet", la faute à plusieurs autres races qui avaient aussi voulu voir si le soleil était plus jaune dans le système du voisin. Naturellement, les civilisations (dont la notre) décidèrent de créer de vastes flottes de gros vaisseaux remplis de canons laser afin de se lancer dans une nouvelle guerre et de montrer à la galaxie qu'on est pas des lopettes.

Malheureusement, les ennuis sont comme les coupons de papier-toilette : quand t'en tires un, t'en as cinq qui viennent. Alors que tout ce beau monde s'apprêtait à se jeter tranquillement les uns sur les autres à bras raccourcis, les Seigneurs de la Terreur (oui, ce sont les méchants pour ceux qui n'auraient pas encore additionné deux et deux...) firent leur réapparition.

Fichue galaxie où on ne peut même plus s'entretuer tranquille.


Self-made alien

Choisir sa civilisation avant chaque partie n'est pas une mince affaire, chacune ayant ses avantages particuliers. Les amateurs de domination militaire opterons plutôt pour la Légion Drath ou le Collectif Yor, les diplomates se tourneront vers la République Altarienne, l'Alliance Terrienne ou même l'Empire Arcéen, tandis que les mordus de recherche scientifique sauront apprécier les atouts de la Confédération Torienne. Chaque civilisation peut-être modifiée ou spécialisée davantage, et il est possible en outre de créer entièrement sa propre race. Les férus de personnalisation seront ravis d'apprendre que chaque civilisation peut être configurée à fond, des codes couleurs jusqu'aux technologies de départ.

Une fois le choix effectué, le joueur se voit bombardé chef suprême de la faction qu'il a choisie ou fabriquée. A la différence des jeux de Sid Meier toutefois, cette position ne fait pas de soi un Président Éternel, et il faudra constamment garder à l’œil son indice de popularité si l'on ne veut pas que son peuple décide de nous foutre à la porte ou de larguer les amarres pour rejoindre une autre civilisation plus attractive.

Au joueur de prendre toutes les décisions importantes pour sa civilisation, comme dans tout jeu de gestion qui se respecte : budget, économie, recherche scientifique, commerce, création et utilisation de l'armée, construction, etc. A lui également de décider de quelle façon prendre le pas sur la galaxie et mener son empire vers la toute puissance, mouah ah ah, et tout ça.


Our last, best hope for whatever we wanted to do

Il serait vain d'espérer lister en un article toutes les possibilités que Galactic Civilizations II, en bon jeu de gestion, peut offrir au joueur, pour peu que celui-ci ait du temps et de la sueur à lui consacrer. Et pourquoi n'en aurait-il pas ? Conquérir la galaxie est une opportunité que seul un imbécile ou un philosophe* refuserait !

* Qui a dit "Bonnet blanc et blanc bonnet" dans le fond ? C'est pas très sympa pour les imbéciles !

2 commentaires:

  1. Bien! C'est de la science fiction! Merci, c'est intéressant! Mais aussi y a de l'anachronisme dans ce que tu parles!

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  2. Galactic civ 2 est un jeu passionnant! et il retrouve une deuxième jeunesse avec sa version T.A (patch 2.03) à laquelle on ajoutera le mod Tolmékian (dans sa très récente version 3). Ce mod, très léger, revisite l'arbre technologique du jeu et parvient à lui donner une profondeur stratégique insoupçonnée....A essayer absolument donc!

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