4 mars 2013

Débat : Reptiliens ou Extraterrestres ?

Sainte Ironie : Bonsoir et bienvenue pour cette nouvelle édition de notre célèbre émission La Domination Mondiale dans la Joie et la Bonne Humeur. Ce soir, et dans le cadre de notre débat "Reptiliens ou Extraterrestres : Quels Maîtres pour le Monde de Demain ?", nous accueillons l'ambassadeur de Zeta Reticuli, monsieur Yoiiiiirg'klopej...


Yoiiiiirg'klopej
Yoiiiiirg'klopej : Bonsoir.

S.I. : Bonsoir monsieur Yoiiiiirg'klopej, et merci d'être avec nous ce soir. Vous êtes ambassadeur de la Confédération Galactique des P'tits Gris sur Terre depuis bientôt 66 ans, pouvez-vous nous vous résumer votre parcours ?

Y : Eh bien, je suis entré en contact pour la première fois avec votre petite civilisation mag-ni-fique en 1947, alors que je jouais à dégommer des ballons-sondes au Nouveau Mexique. Impressionné par la capacité de votre espèce à produire plus d'alcool que d'eau potable pour les siens, je permis à nos gouvernements respectifs d'entrer en rapport et fut nommé ambassadeur. Je vis actuellement au site de Stonehenge, où les aimables petits autochtones ont jadis créé une jolie piste d'atterrissage pour mon peuple en échange de quelques verroteries. Mes loisirs préférés sont la pétanque d'astéroïdes en haute atmosphère de planètes habitées, le lavage de cerveau des témoins de visites de mes concitoyens, ainsi que le free jazz.

S.I. : Ah, très bien. Des projets pour l'avenir ?

Y. : Oui, j'aimerais beaucoup devenir Empereur Suprême et Absolu de la Voie Lactée et compte sur le soutien des petits humains -que j'admire beaucoup- pour soutenir ma flotte d'invasion de par leur travail acharné et sous-payé dans mes usines secrètes.

S.I. : Dans la poursuite de cet objectif, qui passe je le rappelle par l'asservissement de tous les êtres humains, vous êtes en opposition avec les Reptiliens, qui affirment que la Terre leur revient de droit...

Y. : Oui, je suis au courant, merci.

Ourg Urg Lorg Arg 
S.I. : Non, mais je précise pour les spectateurs, heu... Enfin. Nous recevons également le représentant de la famille reptilienne Rothschild-Philippe-Robbentrop, monsieur Ourg Urg Lorg Arg.

Ourg Urg Lorg Arg : Madame.

S.I. : Ah oui, autant pour moi. Tout d'abord, madame, bonsoir. Je rappelle qu'il s'agit de votre premier passage à la télévision. Un petit extrait de votre biographie, pour nos spectateurs qui ne vous connaissent pas encore ?

O.U.L.A. : Je suis la 56ème née de la couvée de Bla'bla'tuh'parl'tro'say'chian, le célèbre philosophe objectiviste. Je bats le record de sacrifices humains en une nuit dès l'âge de 985 ans. J'ai ensuite continué sur cette belle lancée pour développer plusieurs recettes qui marqueront l'art culinaire, tel que le communiste chantilly, l'écologiste liégeois ou les cuisses de grenouille de bénitier sauce au poivre. Depuis septembre 2001, je vis sous un spacieux parking que j'ai aménagé sur Manhattan. Sinon, hors de mon boulot, je pratique régulièrement les cérémonies sataniques et l'ingénierie génétique.

S.I. : Ah, une femme de goût, je vois. Et comment voyez-vous votre futur ?

O.U.L.A. : Oh, j'aime à me considérer comme une personne optimiste. Je vois l'avenir avec du sang et des boyaux partout, donc. Si j'obtiens la domination suprême, ma première décision sera de supprimer le chômage en supprimant tout simplement les chômeurs. Je me servirais ensuite de leurs dépouilles pour nourrir les pays où la famine est encore à l'état endémique.

S.I. : Eh bien ! Que voilà un programme ambitieux et qui s'annonce tout à fait alléchant. Avant de commencer, je rappelle à nos spectateurs de ne pas oublier de participer à notre sondage avant la fin du mois, en votant pour votre Maître du Monde favori. Alors, pour commencer ce débat, un sujet d'actualité : la population mondiale s'inquiète de la montée du racisme, en particulier dans les pays développés. Quelle solution proposez-vous à ce problème ?


Y. : Problème ? Je ne vois pas de problème. Certains petits humains en haïssent d'autres pour des raisons ridicules, et alors ? Cela fait partie de leur culture, culture que j'ai toujours admirée. Les traditions, c'est très important. Mon peuple s'engage à respecter le droit des petits humains à se casser la gueule entre eux sous des prétextes idiots si nous obtenons la domination.

O.U.L.A. : Ce que mon concurrent oublie de mentionner c'est que Zeta Reticuli a toujours encouragé la dissension au sein de l'humanité, non pas par respect de leurs coutumes où je ne sais quoi, mais par fidélité au bon vieux principe "diviser pour mieux régner".

Y. : Même pas vrai ! Et puis d'abord, je ne vous vois pas proposer de meilleure idée.

O.U.L.A. : Mais je vais le faire ! Le racisme est une chose horrible. Pourquoi se haïr pour des questions de couleur de peau, alors que le sang de tous les humains a exactement le même goût ? Et je l'ai prouvé scientifiquement, vous ferais-je remarquer. Aussi, la solution que je propose est simple, et je la résumerais d'une phrase : tous égaux dans la fosse commune !

Y : C'est ça ! Et vous enterrerez les cadavres au même niveau aussi, je suppose ?

O.U.L.A. : Monsieur, je ne vous ai pas insulté, aussi vous prierai-je d'en faire autant et de garder vos moqueries pour vous. D'ailleurs, pour vous répondre, je vous ferais remarquer qu'il n'y aura pas de cadavres à enterrer, puisque leur chair aura été consommée. Quant à leur os, nous pourrons toujours construire des domiciles pour sans-abris avec.

Y : On reconnait bien là la rhétorique classique de ces gauchistes de reptiliens : tenter de dissimuler les failles de leur doctrine en les habillant d'un altruisme aussi sirupeux que factice.

S.I. : Il n'est pas nécessaire d'en venir aux attaques personnelles, ambassadeur.

O.U.L.A. : Exactement. Les attaques personnelles sont la tactique préférée des lâches et des imbéciles. Et des nazis, me suis-je laissé dire.

Y : Qu'est-ce que c'est censé sous-entendre ?

O.U.L.A. : Je ne sous-entends rien du tout.

S.I. : Heum... bon. Passons au deuxième sujet de ce soir : la crise de la dette publique. Je rappelle que les pays de la zone euro sont touchés depuis près de trois ans maintenant, avec les conséquences que nous savons sur les plans économique et financier. Madame Ourg Urg Lorg Arg, comment les vôtres se proposent-ils de régler le problème ?


O.U.L.A. : C'est une excellente question et je vous remercie de me l'avoir posée. Tout d'abord, abordons le problème grec. La situation en est arrivée là où elle en est actuellement parce que l'État employait trop de fonctionnaires. La solution à ce problème est donc limpide : il faut manger un maximum de fonctionnaires. De cette façon, il y en aura beaucoup moins à payer, et le problème de la dette se résoudra tout seul.

Y : C'est votre solution à tous les problèmes ? Vraiment, ça tient du génie ! On mange jusqu'à se faire exploser le ventre, et tout rentre dans l'ordre...

S.I. : Et quelle est la solution préconisée par Zeta Reticuli, monsieur l'ambassadeur ?

Y : Eh bien, encore une fois, il y a, je crois, une mésentente au niveau de la définition du problème. Ce n'est pas la zone euro qui est affectée, mais seulement certains de ses membres. La solution préconisée par mon gouvernement, la seule qui vaille la peine d'être mentionnée en vérité, est d'envoyer la Grèce et ses habitants... se faire voir chez eux-mêmes, si j'ose dire.

S.I. : Mais qu'en est-il alors de l'Irlande, laquelle je le rappelle est touchée par un problème similaire ?

Y : Oh, en ce qui concerne ce pays, ainsi que les îles du Royaume-Uni d'ailleurs, j'ai toujours été en faveur de la solution consistant à les rattacher au continent nord-américain, comme ça, ce ne sera plus notre problème.

S.I. : Et pour le Portugal, en ce cas ?

Y : C'est en Europe, ça ? Ah bon. Bah, heu... à la limite, on s'en fout d'eux, c'est des Ibères.

O.U.L.A. : Vous considérez vraiment ça comme une solution ? Dès qu'un allié a des problèmes, on le largue ! Bravo, je dis bravo !

Y : Et alors ? C'est la solution que mon peuple applique depuis des millions d'années, on n'a jamais eu à se plaindre. Et puis, vous êtes bien mal placée pour me juger : vous, vous les bouffez, vos alliés !

O.U.L.A. : Au moins, ils servent à quelque chose ! On ne se contente pas de les abandonner sur le bord de la route comme un chien galeux.

S.I. : Voilà qui devrait donner matière à réflexion à nos spectateurs. Passons-en maintenant si vous le voulez bien au troisième sujet de ce soir : l'environnement.


Y : Oh, non, mais j'ai pas envie de parler d'ça, moi...

O.U.L.A. : Ça m'étonne pas ! Tout le monde sait que vous n'avez aucun programme pour l'environnement.

Y : Heu l'autre hé ! Bien sûr que j'ai un programme. J'ai un programme pour tout, d'abord.

S.I. : Et ça y est, ça recommence...

O.U.L.A. : Ah ouais ? Ben allez-y, dites-le nous, on vous écoute.

Y : Ouais, ben ouais, ben... J'ai un programme, quoi ! On va pas passer trois ans dessus, non plus. Et vous, vous en avez un ?

O.U.L.A. : Oui, j'en ai un ! Ha-ha ! T'as les boules, t'as les glandes, t'as les crottes de nez qui pendent !

Y : Mais j'ai rien du tout ! Et c'est quoi alors, votre programme ?

O.U.L.A. : Ben... Heu... Mon programme... hum... sera... sera fidèle à la devise du grand philosophe Nietzche quand il disait... "L'herbe, c'est quoi qui la fait pousser ? Le sang !".

Y : C'est dans Full Metal Jacket, ça, connasse !

S.I. : Quand je pense que j'aurais pu présenter le 20h sur TF1, moi... Mais nooooon... Je trouvais que TF1, c'était trop stupide.

Y : Elle a pas de programm-euh, elle a pas de programm-euh !

O.U.L.A. : Si d'abord, si d'abord ! Regarde, il est écrit sur ce papier !

Y : Ah ouais ? Bah regarde ce que j'en fais de ton papier ! Regarde ! Euh...

O.U.L.A. : Tu cherches à faire quoi, là ? J'te rappelle que ton espèce n'a pas d'anus !

Y : Eh merde. Non mais, j'le savais ça.

S.I. : Ma mère m'avait toujours conseillé d'être écrivain, plutôt. Pourquoi j'ai pas écouté ?

Y : De toutes façons, c'est toujours pareil avec vous autres, toutes des salopes à sang froid ! D'ailleurs, vu comme vous vous empiffrez, c'est pas étonnant que personne veuille vous culbuter.

O.U.L.A. : C'est raciste, ce que tu dis !

Y : Quoi ? Vous avez pas le sang froid ?

S.I. : Bon, Michelle, tu nous envoies la pub, là, t'es gentille.

O.U.L.A. : J'vais t'buter, moi. 

Y : Quoi ? Tu veux qu'on s'la donne ? Vas-y, j't'attends.

O.U.L.A. : Ouais, ben j'arrive ! TIENS !

S.I. : Non ! pas la camé-

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