31 juillet 2013

22 juillet 2013

The Legend of Zelda - Ocarina of Time

Oh mais dis-donc, ça fait maintenant plus d'un un an que j'ai pas fait un article sur un jeu vidéo. Comment ça se fait, ça ? Ce n'est pas normal. Et le fait que j'ai été brièvement à l'article de la mort n'est certes pas une excuse.

C'est donc l'heure à la fois d'un nouvel article sur un jeu vidéo et d'une jolie histoire de mon enfance (les deux sujets étant pratiquement indissociables de toutes façons). Voici en effet la jolie histoire de comment je découvris le jeu qui me fis définitivement passer du stade de simple gosse sans histoire à celui de geek obsessionnel et compulsif faisant passer le plaisir vidéoludique avant la santé physique et mentale. Faisons un petit saut en arrière dans le temps, pour revenir à l'époque bénie de la Nintendo 64 et de la Playstation. Une époque où les DLC n'existaient pas encore, et où les temps de chargement n'étaient pas omniprésents. Haaaa...

The Legend of Zelda - Ocarina of Time, sorti en Europe le 11 décembre 1998, est le cinquième jeu de la saga Zelda et largement considéré comme le meilleur, parfois même comme l'un des meilleurs jeux de tous les temps [1][2]. En fait, pendant longtemps, ce jeu resta dans le Guinness Book comme le jeu le plus vendu en peu de temps.

Je n'avais qu'une dizaine d'années lorsque ce jeu me tomba dessus à bras raccourcis. Je n'ai même pas pu me défendre. C'était le début de la fin. Le premier signe de l'Apocalypse qui détruira ma vie sociale (le deuxième étant Final Fantasy VII, auquel je consacrerais peut-être un article lorsque j'aurais retrouvé le courage d'y rejouer).


Test réalisé avec une version d'émulation parce que ma Nintendo 64 est morte depuis des années.

1. Réveille-toi, Crono !


Le héros de l'histoire s'appelle Link. Comment ça tu le sais déjà ? Ah bon, bah, t'as qu'à écrire l'article à ma place, alors !
Mais tous les héros de JV des années 90 sont des fainéants !

... Non, hein ? Bon, alors tu te tais et tu écoutes. Enfin, tu lis. Donc, Link est un kokiri, un enfant de la forêt vivant dans un village isolé... oui, dans la forêt, oui. Jusque là, ça se tient.  Cependant, contrairement aux autres kokiris, le pauvre Link  ne possède pas de petite fée. Le jeu commence alors que l'Arbre Mojo, protecteur de la forêt, décide de lui envoyer la fée Navi afin de corriger cette anomalie et accessoirement afin de réveiller ce sale gosse parce que c'est pas pour faire sa précieuse, mais on a un monde à sauver, là.

Link se remue donc le derrière et, après avoir récupéré un couteau rikiki en guise d'épée ainsi qu'un morceau de bois peint pour bouclier, part à la rencontre de l'Arbre. Celui-ci lui explique qu'une terrible malédiction lui a été jetée par un homme mauvais qui recherchait de la pierre spirituelle de la forêt : l'Émeraude Kokiri.

Ouais, ben c'est pas trop tôt !
Après une courte balade à l'intérieur de m'sieur Mojo afin de le débarasser de la saleté qui le ronge de l'intérieur (dans le genre visite à domicile, j'vous jure...), Link reçoit la fameuse pierre de l'Arbre Moustachu Qui Parle, ainsi qu'une glorieuse quête pour sauver Hyrule de la dévastation. Ce qui est déjà autrement plus classe que de faire du jardinage d'intérieur.

En effet, le maléfique Ganondorf (l'homme mauvais sus-mentionné) recherche la Triforce, puissant artefact des déesses. Mais l'accès à ce MacGuffin n'est possible que pour celui qui réunira les trois pierres spirituelles : celle de la forêt, celle de l'eau et celle du feu. C'est donc à notre héros de ramasser ces cailloux précieux avant son ennemi, au long d'un voyage qui le mènera à visiter toutes sortes d'endroits merveilleux et féeriques, comme par exemple le bide d'un gros poisson moche, et à rencontrer des gens fascinants, tels que Ingo le garçon de ferme fainéant (et moche). Mais ce ne sont que des exemples.

Holaaaaaaaa !...

2. J'aime pas les Dodongos partouzeurs de droite


Et c'est ainsi que le brave Link, n'écoutant que son courage ainsi que la voix dans sa tête de la bienveillante fée Navi, est lâché dans le vaste monde d'Hyrule. Ne crains rien, lecteur, je ne dévoilerais pas toute l'histoire, surtout pas le moment ou le héros voyage dans le futur, de te peur de te ruiner la fin, quand Link gagne et que Ganondorf est vaincu.
"Vous avez tué mon père, préparez-vous à mourir."

Oups.

Dans l'ensemble, l'histoire de Ocarina of Time reste simple et classique du genre de la fantasy, bien qu'il réserve malgré tout quelques (modestes) surprises. Et puis, dans l'ensemble on s'en fout complètement, puisque ça ne la rend pas pour autant moins efficace, et ça n'en rend certainement pas son univers moins attrayant et ses personnages moins attachants ou hilarants.

Du mont du Péril où résident les Gorons (peuple des rochers un peu beauf mais très sympa) au Domaine Zora (hommes-poissons aux traits vaguement elfiques et ayant pour roi un gros lard marrant) en passant par la Forteresse des mystérieux Gerudos, l'univers d'OoT se révèlera riche et varié. D'autant que les graphismes, magnifiques pour l'époque, ont selon mon opinion plutôt bien vieilli.

Outre l'activité somme toute banale de sauver le monde des forces du Mal, Link pourra également s'occuper à diverses occupations telles que la pêche, le tir à l'arc monté à cheval pour impressionner les minettes, la vente de masques au porte-à-porte, et bien d'autres divertissements qui seront souvent le prétexte pour des mini-jeux marrants. Et si cela ne suffit pas à occuper le joueur jusqu'au-boutiste suffisamment longtemps, il y a aussi une cinquantaine de Quarts de Cœur et une centaine de Skultullas d'Or à collecter !

Ajoutons-y une bande-son mémorable, et l'immersion est complète*.

Eh oh ! Quand on s'appelle "Nabooru" on la ramène pas trop, ok ?

3. Créer un monde meilleur en tuant tout ce qui bouge


Sweep the leg bone !
Un autre grand point fort de ce brillant opus est son gameplay que je qualifierais objectivement de foutrement parfait. Premier épisode en 3D, Ocarina of Time a su conserver les qualités du gameplay des précédents et le peaufiner de sorte à la rendre à la fois intuitif, complexe et adapté à cette nouvelle dimension. Soit dit en passant, si tu comptes jouer à ce jeu sur un émulateur, utilises une manette. Tu vas en baver au clavier... Sérieusement, ça existe pas, les claviers avec un joystick ? Faudrait les inventer, alors. Ca pourrait être un sacré filon.

Les donjons que traversera notre héros en tunique verte, comme toujours dans la saga remplis de pièges et d'énigmes, feront eux aussi un excellent usage de la troisième dimension. En fait, les puzzles de cet opus sont parfois si tordus que j'ai eu un mal fou à les résoudre lors de ma plus récente tentative de finir le jeu pour les besoin du présent article, alors que je ne me souviens pas avoir eu la moindre difficulté quand j'étais gosse. Si quelqu'un a une explication à ce curieux mystère, je suis preneur (Attention : si ton explication est que je suis devenu vieux, je bannis ton IP).

Au fil de son aventure, Link se constituera tout un attirail allant de la banale épée jusqu'au grappin, en passant par l'arc, les missiles (!), les haricots magiques, les bottes de lévitation... Chacun de ces objets dispose de ses caractéristiques propres, et peut être utile dans diverses situations, que ce soit au combat ou pour résoudre un puzzle. Un ennemi trop rapide pour votre épée ? Un coup de boomerang. Un autre se montre trop costaud et le joueur n'a pas envie de le tabasser pendant des heures ? C'est pour ça qu'on a inventé les bombes ! Cette variété de gadgets est d'autant plus utile que les monstres à pourfendre sont eux aussi très variés, et certains se montreront coriaces.

Sans parler des boss, si hauts en couleurs** et tellement jouissifs à dégommer.

Ouais, c'est à toi que je penses, ouais !
Hey, joue Enter Sandman !

4. When all you have is an ocarina...


Jeu culte pour les fans de Zelda comme ceux des jeux d'aventure, Ocarina of Time marque l'apogée de sa saga. Ce n'est pas pour rien qu'il fit de l'ombre à ses successeurs, notamment The Wind Waker, sortit quatre ans plus tard, et qu'aujourd'hui encore nombre de jeux vidéos du même genre s'en inspire énormément (j'ai dit Darksiders là ? Ah, ça a du m'échapper). L'un des jeux qui ont fait de la Nintendo 64 une console légendaire dans la culture geek (ça, et ses manettes bizarres). Tiens, ça me rappelle qu'il faudra que je rejoue à Super Smash Bros un des ces quatre...



* Je n'ai malheureusement pas réussi à prendre de screenshot de la bande-son. Je m'en excuse.
** A l'exception de celui du Temple de l'Ombre, qui est juste ridicule.

16 juillet 2013

Tiens, c'est mon anniversaire.

J'ai failli oublier, dis-donc. Je me suis composé un joli poème pour l'occasion.

Joyeux anniversaire, chère Sainte Ironie,
On est en plein juillet et il fait un temps pourri.

J'aime pas les poèmes.


Par contre j'aime bien les gâteaux.

10 juillet 2013

Let's Fighting Love (version métal)


Du métal, des paroles débiles, un T-shirt Batman, y'a tout dans cette vidéo.

Hey hey let's go kenka suru
Taisetsu na mono protect my balls!
Boku ga warui so let's fighting…
Let's fighting love! Let's fighting love!


(Hey, hey, allez ! Combattons !
 Il est important de protéger mes boules !
Je suis mauvais, alors combattons…
Combattons l'amour ! Combattons l'amour !)

1 juillet 2013

Pourquoi l'"Eglise" de Scientologie est pratiquement un syndicat du crime

Cette fois, j'avoue, comme titre, on fait difficilement plus accrocheur. J'avais pensé un moment à "L'"Église" de Scientologie contre Godzilla", mais ça me paraissait un peu too much. Qui plus est, j'ai eu des remords à mêler cette pauvre bête à sang froid à cette histoire de fous. Comme s'il n'avait pas déjà assez souffert !

La Scientologie est aux sectes ce que la Corée du Nord est aux dictatures : un mètre-étalon, voire une caricature vivante. Tous deux atteignent un tel niveau de folie furieuse -et souvent meurtrière- qu'on hésite entre se retenir de vomir de dégoût et éclater d'un rire gras.

Attention : cet article est super-long par rapport à mes articles ordinaires. Mais il y a des blagues rigolotes dedans pour compenser.

Ainsi que de jolies images.

1. La drogue, c'est MAL, m'voyez ?

L. Ron Hubbard was such a bad writer, even his wife was a Mary-Sue.
A l'usage des ignares et des créationnistes qui me lisent -par millions, si ça se trouve-, voici un bref résumé à ma sauce de la fabuleuse histoire de la scientologie.

L'anti-héros de notre conte, se nomme Lafayette Ron Hubbard, ou L. Ron Hubbard pour les intimes. Selon que tu sois un grand crédule avide d'histoires fantastiques ou que tu te sentes d'humeur plutôt sceptique, sa légende se raconte de deux façons :

Version "scientologue/crédule" : L. Ron Hubbard était sans aucun doute possible l'homme le plus mieux de toute l'humanité. 

Alors même qu'il n'était qu'un enfant, il fit preuve d'une spiritualité si grande que la tribu des Blackfoot fit de lui un frère de sang. Durant son adolescence, il voyagea en Asie où ils rencontra toutes sortes de personnes qui furent elles aussi épatées par sa spiritualité vraiment top-moumoute.

De retour aux États-Unis d'Amérique, Lafayette entra à la Columbian University (aujourd'hui appelée George Washington University). Lecteur, tu t'en doutes, un individu aussi exceptionnel que lui fut bien évidemment le premier de sa classe de physique nucléaire, et obtint même son diplôme avant ses camarades.

Étant également un patriote qui aimait son pays presque autant que son égo, il s'enrôla dans l'US Navy alors qu'éclata la Seconde Guerre Mondiale, afin de protéger le Monde Libre de ces sales niaks, boches et autres ritalos. Naturellement, il se montra un soldat extraordinaire et récolta à lui tout seul vingt-et-une médailles (soit plus que l'amiral Nimitz !). Si, si, puisque je te le dis ! D'ailleurs, il a bien failli prendre Tokyo et capturer l'Empereur Hiro-Hito à lui tout seul, mais il s'est heureusement rendu compte que ce serait vraiment pas sympa pour tous les autres soldats américains qui méritaient eux aussi leur moment de gloire. Qui plus est, le soldat Hubbard souffrit de terribles blessures de guerres : les médecins lui annoncèrent même qu'il ne pourrait plus marcher ni voir. Cela n'inquiéta pas L. Ron, qui parvint à surmonter son horrible condition grâce au pouvoir de l'esprit sur le corps et à sa spiritualité en béton armé.

En conclusion, Lafayette Ron Hubbard, c'était vraiment l'homme le plus mieux de toute l'humanité.

Hubbard, méditant sur la Vie, l'Univers et le Reste

Version "pas né de la dernière pluie" : L. Ron Hubbard était sans aucun doute possible un con.

A l'époque où il était supposément frère de sang de la tribu Blackfoot, la réserve la plus proche de l'endroit où il vivait était à plus 150 kilomètres. Qui plus est, les Blackfoot ont nié publiquement avoir jamais considéré Hubbard comme un frère de sang, d'autant que c'est un rituel qui ne fait pas partie de leur culture. Du tout. Quand à sa spiritualité et ses voyages en Asie, ils peuvent être résumés par cette pensée d'une profondeur époustouflante écrite par le jeune Lafayette dans son journal au sujet de la Chine : "Ils sentent comme tous les bains qu'ils n'ont pas pris. Le problème de la Chine c'est qu'il s'y trouve trop de chinetoques.".

Il est vrai que Ronnie est entré à la prestigieuse Columbian University et qu'il y suivit des cours de physique nucléaire, mais il n'étudia qu'un semestre qu'il ne valida pas. Cela ne l'empêcha pas dans les années de 60 de commettre un livre nommé All About Radiation ("Tout sur les radiations", je devrais pas avoir à le préciser, quand même !), qui fit bien rire tous les experts pour sa nullité totale (Le Fayot Ron Hubbard prétendait notamment qu'on pouvait se débarrasser des radiations simplement en lavant une zone irradiée avec de l'eau). Le seul diplôme qu'il obtint lui fut délivré par la Sequoia University, une université non-accréditée.

Il est également vrai que Hubbard a servi dans la marine pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il s'y montra en revanche un soldat ridiculement mauvais, méprisé par ses supérieurs parce qu'il manquait "des qualités essentielles de jugement, de commandement et de coopération". Son officier de commandement demanda à ce qu'il soit muté sur un plus gros navire, afin qu'il y soit "proprement supervisé". Ah oui, car vois-tu, le soldat Hubbard ne réalisa qu'un exploit durant son service : manquer de déclencher une guerre avec le Mexique en conduisant des exercices de tir non-autorisés dans ses eaux territoriales. Quant à ses blessures de guerre, en voici une petite liste (qui ressemble d'ailleurs plutôt à une liste de symptômes à la con et invérifiables qu'on invente pour ne pas devoir bosser) : maux de tête, dépression, problèmes de pied, vision faible, arthrite, traumatisme psychologique (probablement en conséquence de tous ces combats auxquels il n'a pas participé). Il se plaignit d'ailleurs encore de ces symptômes après la fin de son service, alors qu'il était sensé avoir récupéré grâce à la force de son mental.

En plus de tout ça, Hubbard appréciait un peu trop la drogue.

En conclusion, Lafayette "Benny Hill" Hubbard, c'était vraiment un con.

Hubbard, entre deux rails de coke.

En dehors de ces détails autobiographiques somme toute ordinaires, Hubbard était également un auteur de SF particulièrement médiocre, dont le magnum opus reste certainement Battlefield Earth, roman insupportablement long en plus d'être bien chiant, qui fit en outre l'objet d'une adaptation cinématographique (par la grâce du scientologue John Travolta) tout aussi nulle, mais beaucoup plus courte. C'est déjà ça.